top of page

Agir pour la novation

Je m’appelle Sophie Gérard, j’ai 48 ans et vis en Ardèche méridionale.

Je suis une enfant née en ruralité, muée en urbaine et devenue femme rurale à l’aune de mes trente trois ans.


Durant 25 ans, j’ai exercé la pratique de la danse au service de nombreux chorégraphes en qualité d’artiste chorégraphique. Simultanément à cette trajectoire de création et de plateau, j’ai créé et piloté en sud Ardèche, une structure dédiée à la culture chorégraphique, à l’heure où la danse n’y était pas ou peu représentée et où les questions de territoire n’étaient pas entrées dans le champ lexical des politiques culturelles publiques.


En Janvier 2023, je quitte le projet avec en arrière plan, un désir pour l’économie énergétique, un appétit pérenne pour les démarches artistiques et leur relation avec les publics. J’ai indiqué lors de ce départ :

"Je quitte l'aventure pour m'en offrir une autre; celle d'être à ce qui s'est dessiné pour le monde d'après. (...)

Je fais ce nouveau pari sans craindre l’aridité de cette prise de risque, car en créant ce projet, j’ai appris que parfois là où rien ne pousse, il y a tout même des cactus.»

Cette réorientation radicale est mue par des raisons multifactorielles.

La première est d’être cohérente entre ce que je dis et ce que je fais.

La seconde est le changement de mon rapport au temps et à l’énergie qui transforme les exigences. 

La troisième est de savoir intuitivement, que le monde de demain est déjà là et que je souhaite participer à cette transition.


Le secteur culturel traverse un moment unique et singulier de son histoire.

Croire que l'aventure humaine que procurent les projets artistiques et culturels suffit à elle seule à compenser la béance d’une faille systémique est un leurre.


Il s’agit d’entendre l’obsolescence en cours en contribuant à la solidarité et en mobilisant les conditions d'exercice de nos métiers par un travail de dentelle situé.

Si nous ne sommes pas capables de manifester et de produire de nouvelles manières d'agir, qui contribuera ?


La figure de l’artiste est inspirante, parce qu’elle convoque des possibles pour donner un souffle à une vision.


Les productions du Vivant est donc ce Cactus - étendard que je lève pour indiquer la direction dans laquelle ma caravane d’expérience, de regard et d’exigence s’engage.


Il apparaît que les personnes Sources sont les premières impactées et que cela engage à les soutenir et à les protéger, afin de déployer toute la part indispensable de créativité et d'affirmation.


Aussi protéger les sources veut dire: porter une attention toute particulière à la personne génératrice d’un mouvement qui engage l’ensemble de ses collaborateur·rices et ses partenaires.


J’accompagne depuis ce point de vue singulier animé par les arts du mouvement, celle et ceux, généreux·ses qui impulsent, entraînent, irriguent, un mouvement culturel et artistique.


Je me glisse dans les lieux, siège dans les paysages, dans les situations et contextes. Je rencontre les personnes à la racine des projets, qui par les mécanismes de productions sont aujourd’hui presque taries ou mal protégées, inaperçues ou encore impensées, tant elles ont irrigué de ru, de cours, de contours et d’immensité.


J’observe, vois, lis, recueille, confronte et conforte, afin qu’elle puissent se régénérer. J’écoute, j’outille, je « co-analyse », je propose, je « sur mesure », pour étayer l’assurance et rendre possibles les visions parfois souterraines.


Par cette pratique, s’opère un double mouvement : celui de plonger pour flotter.


En soutenant, j’apprends de ce qui est obturé.

En accompagnant, je pense à de nouveaux modèles, de nouveaux usages.


Auprès de vous, commence à se cultiver un nouveau regard sur nos métiers, fondé depuis nos proximités partagées.


Avec Les productions du vivant, je souhaite participer à donner de l’élan aux artistes, porteur·euse.s de projet, directeur·ices de lieux, à celles et ceux qui malgré leur dimension créative s’altèrent sur les récifs et sont en quête de nouveaux modes d’Agir.



Sophie Gérard

Directrice de l’Agence

bottom of page